Visions

La principale conviction de la pensée libérale est que la liberté humaine est la valeur la plus importante. Cette liberté est un droit fondamental de l’homme qui doit être protégé. Il est donc du ressort de la société de veiller à ce que cette liberté ne soit pas mise en danger. Il s’avère cependant que les personnes handicapées ne jouissent pas de la même liberté parce qu’elles sont souvent freinées par leur handicap.

Même si, pour l’instant, nous ne pouvons pas vraiment changer les choses en ce qui concerne l’aspect médical du handicap, l’Association Libérale pour Personnes Handicapées est plus qu’optimiste et croit sincèrement aux progrès de la médecine. Les domaines de la médecine, de la génétique et de la recherche sont en constante évolution. Nous ne pouvons qu’être positifs quant à l’avenir médical des personnes handicapées. Certaines actions encore impossibles à réaliser aujourd’hui le seront demain.
Si, certains facteurs environnementaux ne peuvent être influencés aujourd’hui, et sont infranchissables, une personne en fauteuil roulant ne peut pas spontanément aller se promener dans les bois, l’ALPH veut alors porter son poids vers l’amélioration des infrastructures pour une meilleure accessibilité et entend bien améliorer d’autres facteurs qui peuvent l’être : les facteurs psychologiques, familiaux, culturels ou sociaux, par exemple.

Certains facteurs qui représentent un frein à la liberté des personnes handicapées peuvent être changés.
Différents pôles peuvent être travaillés visant des objectifs différents, comme améliorer les infrastructures pour les personnes ayant un handicap physique, par exemple. Moyennant certaines adaptations, un sourd ou un malentendant peut travailler. Les guichets d’information doivent être rendus accessibles à tous.
Un autre pôle visé : les enfants. Favoriser la scolarité des enfants présentant un handicap dans l’enseignement traditionnel par un accompagnant ponctuel.
Le bien-être des personnes handicapées de plus de 65 ans fait également partie des priorités de l’asbl.
L’ALPH tient également à soutenir les personnes ayant un handicap mental en leur proposant, ainsi qu’à leur famille, des moments de répit, par exemple.
Pour tout cela, l’ALPH veillera à développer des activités et des collaborations avec différentes associations.

La vie des personnes handicapées est plus compliquée que celle des personnes qui ne le sont pas, les exemples ne manquent pas. Ces difficultés  accentuent la profonde différence entre la liberté des personnes handicapées ou non. Cette différence n’est pas  toujours perçue par les gens qui ne souffrent pas d’un handicap. La société est adaptée à ce groupe de personnes et par conséquent, un autre grand groupe de personnes est inconsciemment discriminé.

Les personnes handicapées ne veulent pas vivre en tant que victimes de leur handicap. Elles sont, en premier lieu, des personnes possédant une identité et une responsabilité propres. L’Association Libérale pour Personnes Handicapées fait appel à cette responsabilité.

La personne handicapée doit trouver sa place de citoyen à part entière et pas seulement subir un assistanat.  Participer à la société signifie s’investir pour celle-ci et l’intégration va de pair avec l’investissement. Pour permettre cela, la liberté doit être suffisante. Les gens doivent vivre de façon active plutôt que d’être traités de façon passive.

Il ne s’agit pas uniquement de facteurs pratiques, tels que l’architecture d’un bâtiment ou l’organisation d’un territoire, il s’agit également de facteurs sociaux. Dans notre société actuelle, tout le monde est extrêmement individualiste et on oublie que « vivre ensemble » ne va pas de soi pour tout le monde. Il ressort d’une enquête que les personnes handicapées possèdent un réseau social moins développé. Cela découle du fait que leur liberté est limitée, mais aussi du fait que les gens qui entourent les personnes présentant un handicap visible ne s’adressent pas facilement à elles. Ils se sentent mal à l’aise, ils ne savent pas bien comment aborder l’autre personne (handicapée) et choisissent donc de ne pas le faire.

La confrontation perpétuelle des personnes handicapées avec leurs limites leur coûte toujours plus d’énergie, ce qui risque de conduire ces personnes à laisser tomber et finalement, à décrocher. Cela serait terriblement dommage car elles représentent une plus-value pour notre société ! Cette plus-value ne peut s’exprimer que si ces personnes ont la liberté de développer leurs talents. Cette liberté entraîne également certaines obligations et responsabilités.

L’Association Libérale pour Personnes Handicapées soutient l’autonomisation des personnes handicapées. L’autonomisation consiste en une série de mesures afin de stimuler les gens à prendre leurs propres responsabilités. Ces mesures soutiennent l’activité, la stimulation et le renforcement de l’individu. Les personnes doivent mener leur vie comme elles le désirent et entreprendre des actions en ce sens. L’autonomisation améliore la prise de conscience et permet aux gens de découvrir et de développer leur connaissance et leurs aptitudes.

Les personnes handicapées, dans le cas ou la nature du handicap le permet,  doivent sortir de leur position dépendante et accroître leur autonomie. A ces fins, l’environnement doit être adapté et la personne handicapée doit se sentir plus forte.

Enfin, il est important de mentionner la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées dans les visions de l’Association Libérale pour Personnes Handicapées. Il s’agit de la première référence de l’ALPH et l’ALPH veut s’engager à la faire respecter de la manière la plus large qui soit.

Missions

Objectifs

Une société au sein de laquelle chacun est égal et libre, tel est l’objectif visé par l’Association Libérale pour Personnes Handicapées. Dans cette société, les personnes handicapées sont considérées comme des citoyens actifs et autonomes à part entière, comme des personnes qui prennent leurs propres responsabilités.

Les personnes handicapées sont toutes des individus avec leur propre caractère, leur propre personnalité et des sensibilités spécifiques. Tout comme les personnes non handicapées, elles ont divers idéaux, convictions, souhaits et styles de vie. Chaque personne est unique et cette singularité est à l’origine de la diversité au sein de la société. Cette différence apporte une plus-value à la société et contribue à une société ouverte et libre en laquelle cette association a foi et vers laquelle elle se dirige.

On ne perd pas de vue les différences entre les handicaps. Les personnes avec d’autres limites auront d’autres besoins et cela dans toutes sortes de domaines de la vie de tous les jours.

Chacun doit contrôler sa propre vie. Chacun doit pouvoir contribuer à la vie en société et avoir la possibilité d’agir en toute liberté. Tous les obstacles en travers de la route doivent être éliminés.

L’Association Libérale pour Personnes Handicapées vise l’égalité dans la diversité. Egalité dans le sens de droits égaux et de traitement égal dans le respect de la diversité et de la pluralité des individus. Les personnes doivent recevoir toutes les chances, dans le maintien et le respect de leur singularité.

La liberté est un droit fondamental, mais ce droit va de pair avec la responsabilité. Les personnes handicapées ont le droit d’aller travailler, mais si les possibilités sont créées, c’est également une obligation. Les utilisateurs du budget d’assistance personnelle peuvent gérer ce budget comme ils le souhaitent, mais ils doivent assumer cette responsabilité, soit tout à fait indépendamment, soit accompagnés par des conseillers en soins de santé ou des associations d’assistants personnels.

Contributions

L’Association Libérale pour Personnes Handicapées veut atteindre ces objectifs à deux niveaux.

1. Via le développement de la société

Une société doit être construite de façon à ce que chacun puisse y participer de manière égale. L’accessibilité est donc une notion essentielle et ce dans divers domaines : la mobilité, les bâtiments publics, les transports en commun, la culture, le sport, les loisirs, etc. La possibilité d’accès sous toutes ses facettes. Les seuils doivent être bas, au sens propre comme au sens figuré.

Cela signifie également qu’une accessibilité sociale est nécessaire. Les gens doivent avoir le sentiment d’être invités à participer à la société. Les personnes handicapées constituent une plus-value pour la société et nous devons leur faire ressentir.

L’autonomisation est le terme central. Afin de mieux contrôler leur situation et leur environnement, les personnes handicapées doivent être plus fortes dans le contexte social. C’est pourquoi la confiance en leurs propres capacités est primordiale. Cette confiance s’accroît au travers des expériences positives qui ne peuvent être vécues qu’en prenant ses propres initiatives.

Une certaine action ou activité positive engendrera un retour positif et par conséquent, la personne se sentira valorisée. C’est de cette façon que naît la motivation de continuer à prendre des initiatives et à être actif. L’envie d’entreprendre et les réactions positives qui conduisent à avoir une bonne image de soi créent un cercle positif. La confiance en soi permet de mieux affronter les difficultés et fournit l’énergie nécessaire à surmonter un échec.

L’accessibilité signifie inviter à participer à la société. En voyant souvent des personnes handicapées (dans la rue, dans les médias, etc.), cela devient une habitude et la stigmatisation disparaît. Cela entraîne une corrélation positive d’expériences engageantes et revigorantes.

2. Via les soins au sein de la société

Le deuxième domaine est lié aux soins adaptés que la société doit prévoir. Par soins, nous entendons à la fois la sollicitude et l’assistance. Le déficit provoqué par le handicap doit être réduit au maximum grâce à des soins appropriés, voire être éliminé.

Cela peut se faire au moyen d’interventions directes comme les ressources, les adaptations, l’assistance, ou d’autres formes de soins. Certains soins ne visent pas spécifiquement à éliminer le handicap, mais ils compensent les conséquences de ce dernier, comme les allocations de remplacement de revenu et les allocations d’intégration, par exemple.

L’Association visera les soins de qualité. Dans un  Etat responsable, les soins nécessaires doivent être prodigués et à cette fin, les moyens nécessaires doivent être fournis. Au vu, actuellement, du contexte économique difficile, l’association est particulièrement vigilante au maintien des droits acquis.

En outre, « s’occuper de » signifie également surveiller, contrôler. Un exemple est qu’encore trop peu de mandataires avec un handicap sont représentés dans des comités consultatifs ou des conseils stratégiques. Ces comités consultatifs devraient refléter la société et à tous égards, il est important que les personnes handicapées y participent.

Les comités consultatifs, qu’ils soient communaux, régionaux ou fédéraux, doivent être entendus et les personnes handicapées doivent être prises au sérieux. Souvent, l’écoute et la compréhension sont présentes, mais l’action doit suivre. Cela ne peut se faire qu’en appréhendant les responsables politiques et en leur indiquant leurs obligations. Ils sont les représentants du peuple, des électeurs et le lien vers les changements législatifs.

Les personnes handicapées et leurs défenseurs d’intérêts doivent exiger un suivi et mettre plus de pression sur le traitement et la mise en place de leurs avis. Nous faisons appel à leur expérience et l’action doit suivre les paroles.

L’Association Libérale pour Personnes Handicapées va veiller à ce que tout le processus mis en œuvre par les comités consultatifs se déroule d’une façon optimale. Des changements effectifs doivent en découler.

À l’heure actuelle, cela se produit encore trop peu, et apporter un changement est également compris dans le terme « soins ». Ces changements ne peuvent s’opérer qu’avec la collaboration et l’implication des personnes handicapées.

3. Conclusion

Le développement de la société d’une part et des soins étendus et adaptés d’autre part sont essentiels à un État responsable au sein duquel chaque citoyen peut circuler de manière autonome. L’autonomie personnelle est importante, certainement pour les personnes handicapées. Elles doivent prendre le contrôle de leur vie et elles ont la possibilité de choisir la direction qu’elles souhaitent emprunter.

Fonctionnement

L’Association Libérale pour Personnes Handicapées est un acteur actif dans le secteur social dont l’objectif est d’apporter un changement au niveau politique en collaboration avec les personnes handicapées. La communication suit le schéma suivant.

Schéma de communication

 1. Information, traduction, conseil

Ce sens va en direction de l’entourage au sens large et plus spécifiquement vers les personnes avec un handicap. La tâche vis-à-vis de ce groupe est la transmission d’information, la traduction des textes de loi et des décrets, le conseil, etc. En bref, rendre la personne handicapée plus forte. Il est également nécessaire d’éveiller les consciences, de sensibiliser et d’informer l’entourage des personnes handicapées.

2. Observation des points clés

Grâce à ces contacts répétés avec le groupe cible et son large réseau, l’Association Libérale pour Personnes Handicapées détectera les difficultés et les points clés et les analysera afin de les soumettre dans la direction opposée, aux décideurs politiques.

3. Défense des intérêts

Dans l’autre sens, l’ASBL veut influencer la politique et avoir un impact sur la prise de décision. Il est primordial que nous acquérions une place parmi les autres organisations et que nous élargissions ainsi cette plateforme qui offre une voix aux personnes handicapées. L’accent libéral est formellement mis sur la possibilité de faire des choix en toute liberté ainsi que sur la prise de responsabilité afin de prendre en charge son propre développement. Cet accent est unique et doit être entendu.

4. Analyse, suivi

Le flux d’information venant des responsables de la politique est analysé, suivi de près et transmis clairement. Par conséquent, la réaction est appropriée.
L’Association Libérale pour Personnes Handicapées organisera et maintiendra ce flux de communication.